De notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Dans le jeu feutré entre partisans de la ligne dure et réformateurs au sein du pouvoir birman, c’est un nouveau mouvement d’importance. Le deuxième poste le plus puissant du pays est désormais occupé par un militaire d’active qui passe pour être politiquement modéré. A ce titre, l’amiral Nyan Htun devrait appuyer la politique d’ouverture relative du président Thein Sein. Et surtout, garantir que cette politique ne sera pas stoppée si Thein Sein, qui souffre de problèmes cardiaques, a un accident de santé.
Ce poste de vice-président était occupé par un partisan de la ligne dure, qui a dû démissionner le mois dernier pour raison de santé. Le chef de la province de Rangoon, Myint Swe, a d’abord été nommé pour lui succéder, mais cette nomination a été annulée, car un de ses fils a la nationalité australienne, ce qui, selon la Constitution, est une cause d’empêchement pour accéder aux plus hauts postes de l’Etat.
Avec l’élection de Nyan Htun, le chef de la marine, quatre réformateurs occupent désormais les quatre plus hauts postes du pays. En tout cas officiellement, car les membres de l’ancienne junte dirigée par le général Than Shwe continuent d’exercer une forte influence en coulisses.