Avec notre correspondante à Shangai, Delphine Sureau
Ils sont déjà plus de 9 millions d’internautes à s’être épanchés, entre colère et amertume, sur le microblog de Sina Weibo, le twitter chinois.
Avec un premier constat : les services de météo n’ont pas anticipé l’ampleur des pluies qui se sont abattues pendant vingt-heures sur Pékin. « Si les systèmes d'alerte avait été mis en place à temps, commente un blogueur nommé Bijiexiang, si on avait demandé aux gens de rester chez eux, tant de personnes auraient-elles perdu la vie ? ».
Ce témoignage rejoint celui de Guo Yanwei, résidente du sud-ouest de la capitale. Si elle avait su, elle n’aurait pas invité huit amis à dîner. Quand l’eau a atteint un 1,30 m dans sa cuisine, ils ont dû trouver refuge sur le toit de sa maison.
L’ampleur du désastre embarrasse Pékin, la vitrine de la Chine, deuxième puissance économique mondiale. Avec les Jeux olympiques de 2008, la ville a beau avoir dépensé des milliards d’euros pour se moderniser, les infrastructures de base comme le réseau de drainage ont apparemment été négligées.
« En terme d’évacuation des eaux, la Chine a des dizaines d’années de retard sur les pays développés », affirme aujourd’hui le quotidien Global Times.