Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Au programme de ce déplacement présidentiel : la visite du tombeau d’un saint au Rajahstan et un déjeuner avec le Premier ministre indien Manmohan Singh. Cette visite du chef de l’Etat pakistanais confirme l’apaisement des relations entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud. Alors que les deux pays ont connu trois guerres depuis leur accession à l’indépendance en 1947. Leurs relations, toujours tumultueuses, s’étaient considérablement dégradées après les attaques de Bombay en 2008.
New Dehli avait alors clairement accusé le Pakistan d’héberger le groupe jihadiste responsable de ces violences. Le dialogue de paix a repris en 2011. Mais ces derniers mois, les signes de réchauffement se sont multipliés. Le rapprochement entre les deux pays vient aujourd’hui moins d’un dialogue politique que de la mise en place de nouveaux accords commerciaux.
Mais ces avancées à petits pas ne résolvent pas les points de discorde entre l’Inde et le Pakistan. Le territoire du Cachemire que les deux Etats revendiquent mais aussi la question de l’eau ou du terrorisme sont toujours sources de profonds désaccords. La visite du président Zardari constitue donc un pas positif pour consolider une relation qui demeure bien fragile.