La Birmanie fonctionne depuis des années avec une monnaie soumise à des taux officiel, semi-officiel et non-officiel. Le taux officiel actuel est à six kyats pour un dollar. Au marché noir, on en obtient environ 800.
Les experts attribuent ce fossé à 50 ans de politiques économiques désastreuses qui ont creusé l'écart entre économies officielle et parallèle. Certains analystes affirment aussi que c'était une façon pour la junte de détourner les revenus du pétrole, en enregistrant des ventes au cours officiel avant de les changer à des taux plus de cent fois supérieurs.
Une étude d'économistes du Fonds monétaire international (FMI) avait estimé, en 2008, que les pertes de la Birmanie liées au taux de change avaient représenté entre 14 et 17% de son économie en 2006-2007. Le gouvernement de Rangoon souhaite réformer ce système et relancer une économie sinistrée.
Il a d'ores et déjà le soutien du FMI. L'institution fournit au gouvernement de l'assistance technique et de la formation, en particulier sur la Banque centrale, la politique des taux de change et les statistiques.