Le Timor oriental élit ce samedi son président

Au Timor oriental, quelque 620 000 électeurs sont appelés ce 17 mars 2012 à voter pour choisir leur futur président. Le président sortant José Ramos-Horta brigue un second mandat de cinq ans, il est opposé à onze autres candidats. Cette élection, -la 2ème organisée au Timor-, est aussi un test de la stabilité pour le pays, dix ans après son indépendance et à quelques mois du retrait des casques bleus, prévu fin décembre. 

De l'avis général, l'atmosphère est sereine. La campagne a été paisible, pour cette seconde élection présidentielle depuis l'indépendance de 2002, le jeune Timor oriental s'est débarrassé des démons qui avaient empoisonné sa courte (mais douloureuse) histoire.

Car, depuis le départ des colons portugais en 1975, les épreuves se sont accumulées. Le pays a payé le prix fort. Il a du subir dans la foulée l'invasion et la domination brutale de l'armée indonésienne : 200 000 morts, le quart de la population, jusqu'en 1999, date du référendum qui plaçait le pays sous tutelle des Nations unies, en attendant l'indépendance.

Aujourd'hui, dix ans après, onze candidats disputent au président sortant Ramos-Horta, le leader historique de la décolonisation (prix Nobel de la paix 1999), la lourde charge de conforter la paix civile du Timor oriental, toujours fragile après des années marquées par l'instabilité politique et les menaces de coup d'Etat. Les dernières élections, en 2007, avaient d'ailleurs été marquées par des violences qui avaient conduit le pays au bord de la guerre civile.

Aujourd'hui, les soldats de l'ONU sont toujours là, ainsi qu'un corps expéditionnaire principalement composé d'Australiens. Leur retrait est envisagé pour la fin de l'année, si tout se passe bien, c'est à dire si le pays passe le test de cette élection avec succès.

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