Japon: quelle alternative au nucléaire après Fukushima

Un an après la catastrophe de Fukushima, le Japon panse toujours ses plaies. Avec une économie chancelante, le nouveau gouvernement doit mettre en place une nouvelle politique énergétique pour pallier le coup de frein donné à la filière nucléaire. Il n'y a plus actuellement que deux réacteurs nucléaires en activité sur 54 au Japon et dans deux mois, plus un seul kilowatt-heure ne sera d'origine atomique.

La situation est trompeuse car le gouvernement n'a jamais annoncé ou même envisagé une réelle sortie du nucléaire. Cette pause dans la production d'électricité d'origine nucléaire a été imposée par le Premier ministre aux affaires au moment de la catastrophe. Naoto Kan a pris cette décision, pour des raisons de sécurité, avec pour objectif de contrôler tout le parc de l'archipel. Mais pendant ce temps le courant doit continuer à circuler, pour le bien être des citoyens comme pour la survie de l'économie. D'où l'envolée de la facture énergétique. En 2011, les importations massives de gaz et de pétrole ont replongé le pays dans le déficit commercial, une situation qu'il n'avait plus connue depuis 30 ans.

Pas d'amélioration en vue en 2012

La facture énergétique va encore grimper, de l'ordre de 35 milliards de dollars. Pour payer l'addition, les clients sont fortement sollicités ; l'électricité va augmenter de 18% pour les particuliers et de 36 % pour les entreprises. Mais il sera aussi demandé aux consommateurs de faire des économies, surtout pour faire face au pic de consommation estival, lorsque les climatiseurs tournent à plein régime.

Une nouvelle donne, sans doute provisoire, qui ne remet pas fondamentalement en cause le nucléaire, car c'est au niveau local que le redémarrage des centrales se décide, et lors des dernières élections locales, les pro-nucléaires l'ont largement emporté.

Sur le même sujet, écoutez aussi le magazine «C'est pas du vent», «Fukushima : un an après, les leçons de la catastrophe», première partie et deuxième partie.

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