En Birmanie, le gouvernement lève des sanctions contre le parti d'Aung San Suu Kyi

En Birmanie, la commission électorale a levé ce lundi 20 février 2012 les restrictions contre le parti d'opposition d'Aung San Suu Kyi. La LND, le parti de la Prix Nobel de la paix pourra désormais faire campagne dans tout le pays en vue des législatives partielles du 1er avril. La Ligue nationale pour la démocratie avait protesté contre la décision des autorités d'interdire des meetings dans les stades.

« Désormais, il y a une lueur d'espoir », déclare le porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie. La décision de la commission électorale va dans le bon sens et, en principe, la LND et Aung San Suu Kyi vont pouvoir arpenter le pays pour faire campagne. Jusqu'ici, c'est conforme aux engagements pris par les autorités et ça va dans le sens de l'ouverture manifestée par le gouvernement depuis sa prise de fonction, l'année dernière.

Reste que l'ouverture en question est très diversement appréciée parmi les notables du régime. Après un demi-siècle de gouvernance militaire de nature plutôt tyrannique et prédatrice, on ne modifie pas les habitudes comme ça, même avec la meilleure volonté du monde et les résistances sont farouches, au sein de l'establishment politique.

C'est donc sur les questions de la sécurité des candidats d'opposition que porte le débat. On s'attend à ce que la « Dame de Rangoon » remplisse les stades de province. Pour la fraction la plus libérale du gouvernement, ce sera la preuve de l'ouverture du régime aux usages démocratiques, les fractions les plus conservatrices continuent leur chantage à la sécurité de la candidate la plus célèbre des élections birmanes dans l'espoir de les écarter, elle et son parti, d'une victoire vraisemblable, bien que très symbolique.

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