Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Il fait froid cette nuit à Pékin, jusqu’à moins 17 degrés attendus au thermomètre ce qui n’a pas empêché les Pékinois de sortir pour entrer de plein fouet dans cette année du dragon. Le repas familial à peine terminé, des petits groupes ont fait leur apparition dans les rues. Les hommesdéambulent avec des cartons d’artifices sous les bras. Les jeunes filles, la main devant le sourire, font semblant d’avoir peur avant de s’enthousiasmer devant les bouquets d’artifices lancés sur le pavé qui déclenchent des concerts d'alarmes de véhicules garés à proximité.
Dans toute la ville de Pékin, on entend des feux d’artifices. Il fait presque jour tellement les pétards sont partout dans les ruelles, dans les avenues. C’est la tradition : les pétards chassent les mauvais esprits et permettent d’entrer dans cette nouvelle année placée sous le signe du dragon de l’eau que l’on attendait depuis 60 ans. Un signe favorable à la fertilité, à la fécondité avec un baby boom attendu dans toute la région.
Un timbre 2012, avec un dragon debout, toutes griffes dehors, a été publié par la poste chinoise, signe à la fois de la deuxième économie mondiale en plein essor et incontournable sur les places financières, signe aussi d’une agressivité retrouvée.
En attendant, place aux réjouissances et à cette grande catharsis de la fête du printemps qui embrasent pendant près deux semaines les nuits des grandes villes chinoises. A Pékin, les voitures ayant quitté la ville pour les fêtes, on voit enfin clairement les étoiles et les feux d’artifices. Les autorités en ont profité pour publier, -c’est la première fois-, les chiffres de la pollution aux micros particules dans la capitale.