Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
C’est une fin de non-recevoir de la part de l’association du transport aérien chinois. La structure regroupe les quatre plus grandes compagnies nationales, et comme elle l’avait déjà annoncé l’an dernier, il n’y aura aucune coopération avec l’Union Européenne pour l’échange de quotas d’émission de dioxyde de carbone.
L’association estime à 100 million d’euros le coût de cette mesure lors de la première année. Impossible de s’y soumettre sans augmenter les prix des billets d’avion. Ce que refusent catégoriquement les compagnies chinoises.
Celles-ci pourraient d’ailleurs envisager de poursuivre Bruxelles pour un système jugé discriminatoire, mais elles gardent à l'esprit que les compagnies américaines ont déjà perdu la même bataille juridique. Leurs arguments ont été rejetés le mois dernier par la Cour européenne de justice.
Restent donc les menaces. Pékin envisage sérieusement des mesures de rétorsion au plus haut niveau. En mai dernier, le nom d’Airbus avait été évoqué : l’avionneur européen possède plusieurs usines en Chine, et livre régulièrement des appareils aux compagnies chinoises qui pourraient désormais lui préférer l’américain Boeing.