Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Huit ans de tractations et de nombreux voyages pour le directeur du zoo au Parc de Beauval, décidément, la Chine ne prête pas facilement ses pandas.C’est un signe politique. « Les relations franco-chinoises sont excellentes », a rappelé ce samedi l’ambassadeur de France, à Pékin. Jusqu’au dernier moment même le nom des animaux est resté secret : « Huanhuan pour le mâle et Yuanzi pour la femelle. »
Huanhuan et Yuanzi bénéficieront d’un traitement spécial avec un quartier chinois de 6 000 m², lions en pierre, climatisation et bambous à volonté et bien sûr un avion spécial pour se rendre à Paris.
« Les pandas seront placés dans des containers spécialement aménagés pour eux et accompagnés dans la soute par du personnel. Ce sont vraiment des soutes avec des sièges où le personnel peut être avec les animaux », précise Rodolphe Delors, le directeur du zoo de Beauval.
La classe affaires pour le trésor national de la Chine. Le zoo français comme l’Association chinoise des zoos n’ont pas voulu révéler le montant de ce prêt de 10 ans. Depuis les années 80, la Chine ne donne pas ses pandas, elle passe des accords de coopération pour des sommes généralement très conséquentes. Deux soigneurs chinois vivront ainsi en permanence aux côtés de ces grands « ours-chats », comme disent les Chinois, au moins pour leur première année en France.
Une dizaine de zoos dans le monde accueillent aujourd’hui ces pandas chinois. Deux représentants de l’espèce menacée feront ainsi une arrivée triomphale ce dimanche 4 décembre au zoo d’Edimbourg en Ecosse, après, là encore, des années de négociations au plus haut niveau pour obtenir le droit de location auprès des autorités chinoises.