Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Dix-huit zones - 5 provinces et 13 villes ou districts - vont être transférées aux forces de sécurité afghanes. L’annonce, attendue en octobre, a tardé et aucune date n’a été indiquée pour le passage de témoin, ce qui montre bien que le procédé est délicat.
C’est la deuxième étape du processus de transition, commencé en juillet dernier, selon lequel l’Otan transfère le contrôle de la sécurité aux Afghans. Cela permettra à terme, en 2014, aux soldats étrangers de se retirer.
Le district de Surobi, où sont actuellement déployés plusieurs centaines de soldats français, va passer sous contrôle afghan. En réalité sur le terrain, les Français avaient anticipé cette étape, et laissent les Afghans en première ligne depuis quelques mois. 200 soldats basés en Surobi ont déjà quitté le pays en octobre dernier, conformément au calendrier de retrait annoncé par Nicolas Sarkozy.
Dans le reste du pays, cette transition concerne plusieurs régions troublées, où les insurgés sont actifs, comme dans le sud, dans la province du Helmand, et dans le centre, dans la province du Wardak.
Selon certains responsables à Kaboul, le président Karzaï voulait inclure la ville de Kandahar, berceau des talibans. Mais les Américains s’y sont opposés, et ont finalement eu gain de cause.