Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les autorités n’ont pas chiffré le coût de ces nouvelles mesures. Mais il est fort probable qu’elles contribuent à ralentir également le développement à très grande vitesse du réseau ferré rapide chinois, déjà le plus grand au monde, et prévu pour atteindre les 16 000 kilomètres en 2020. Des inspections sur les systèmes de sécurité des trains en opération vont être menées assure le Conseil d’Etat.
Tous les nouveaux projets, pourtant déjà approuvés, vont devoir repasser l’examen et seront réévalués. La mesure la plus concrète est ce coup de frein annoncé sur les « Dongche », les trains rapides en Chine, qui verront leur vitesse diminuer de 50 km/h. On est là bien loin du record des 486 km/h atteint en décembre dernier sur une rame non modifiée et qui avait fait alors la fierté du pays. Depuis, des norias de « Dongche » creusent la Chine nuit et jour avec des écarts sur certaine portions faisant penser à des départs de métros.
Il faudra aussi espacer les intervalles, assurent encore les autorités, sans toutefois préciser quels trains seront concernés. Des mesures destinées à calmer l’opinion publique après l’accident : « C’est un peu comme se mettre au régime après un gueuleton », affirment les plus sceptiques. « Contrairement à nos trains rapides, est-ce que notre porte-avions résiste à la foudre ? », plaisantait encore hier, mercredi 10 août un internaute à l’occasion de la sortie en mer du premier porte-avions chinois.