Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les seules informations dont on dispose à cette heure émanent de l'agence gouvernementale chinoise. Selon les rapports de police, il était 23 h 45, hier soir, quand deux hommes ont surgi dans la cabine d’un camion arrêté à un feu rouge de cet ancien point de passage de la route de la soie près des frontières tadjikes et kirghizes.
Quelques minutes plus tard, le camion s’arrête près d’une rue de restaurants où la foule est venue profiter des heures fraîches des longues soirées d’été. Le chauffeur est tué. Les deux hommes descendent du véhicule et s’attaquent aux passants avec des couteaux. Bilan encore provisoire : huit morts et vingt-huit blessés. L’un des assaillants a également été tué lors de l’affrontement, indiquent ce matin les autorités qui précisent que les deux suspects sont d’origines « ouïgour ».
Cette attaque aurait été précédée par deux détonations dont l’explosion d’un mini van vers 22 h 30. Selon la radio de Hong Kong, les cibles étaient toutes des Han, l’ethnie majoritaire en Chine, et l’attaque a été qualifiée de « terroriste ».
Le Xinjiang compte huit millions de Ouïgours turcophones dont certains groupes revendiquent une plus grande autonomie. Au début du mois, vingt personnes ont trouvé la mort lors de l’attaque d’un poste de police dans la ville reculée de Hotan.