Le fabriquant japonais de jeux vidéo Nintendo, victime collatérale du tsunami

L'action du premier fabriquant mondial de jeux vidéo Nintendo, a plongé de plus de 12% à la Bourse de Tokyo, ce vendredi 29 juillet 2011. La veille, le groupe avait annoncé une perte trimestrielle de 338 millions d'euros -la première de son histoire- et sa décision de brader sa dernière console de jeu 3DS pour tenter de redresser la situation.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

A la Bourse de Tokyo, la chute du titre de Nintendo a été précipitée par sa décision de réduire de 40% au Japon*, d’un tiers aux États-Unis et en Europe, le prix de vente de sa console portable 3DS qui permet de visualiser des jeux en relief, sans avoir besoin de lunettes.

La 3DS a été lancée au Japon une dizaine de jours avant le séisme et le tsunami géant du 11 mars 2011. Et depuis, les jeunes Japonais ne sont pas d’humeur à acheter de nouvelles consoles.

Nintendo souffre aussi de la concurrence des smartphones (téléphones intelligents) pour lesquels existent des applications ludiques bon marché, sans mentionner les réseaux sociaux comme Facebook qui proposent des jeux souvent gratuits.

Nintendo doit lancer en 2012 une nouvelle console pour remplacer la Wii, capable de capter les mouvements du joueur, mais le groupe risque de pâtir du lancement à la fin de cette année, d’une nouvelle console portable d'un de ses concurrents, Sony : la Next generation portable.

La console 3DS s'est écoulée à 4,3 millions d'exemplaires depuis son lancement le 26 février 2011, dont 1,27 million vendu au Japon. Les objectifs initiaux visaient d'atteindre la vente de 16 millions d'exemplaires d'ici la fin de l'année.

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* Le prix de vente de la console 3DS passe d'environ de 225 euros à 120 euros au Japon.

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