Tokyo : objectif JO 2020 pour panser les plaies du Tsunami

La ville de Tokyo, au Japon, est officiellement candidate pour l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 2020. Elle sera une concurrente sérieuse pour les villes de Madrid en Espagne et Rome en Italie déjà en compétition. Une candidature qui a valeur de symbole pour panser les plaies de tout un pays près de quatre mois après le tremblement de terre et le séisme meurtriers du 11 avril 2011 et alors que le pays connaît une grande catastrophe nucléaire.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, veut faire oublier aux Japonais le séisme et le tsunami géant, l’accident de la centrale du Fukushima, en leur offrant les Jeux Olympiques de 2020. Les Japonais souffrent d’une crise de confiance sans précédent depuis cette catastrophe naturelle et l’accident nucléaire. Il n’y a personne pour leur redonner espoir, sauf peut-être l’empereur Akihito. Et la crise politique empêche le vote par le Parlement de budgets pour la reconstruction des zones sinistrées.

Tokyo a déjà organisé des Jeux Olympiques en 1964. Et la ville était candidate pour les JO de 2016, battue par Rio. Son projet vert, écolo, compact était meilleur que celui de Rio. Mais il y a deux ans le soutien populaire à Tokyo pour les jeux de 2016 n’était déjà pas au rendez-vous en raison d’une économie en déflation.

Les Japonais sont-ils prêts aujourd’hui à oublier le tsunami, Fukushima ? Sans doute pas aussi longtemps que l’accident nucléaire ne sera pas résolu. La reconstruction des zones sinistrées coûtera beaucoup d’argent, sans compter le démantèlement de la centrale. La plupart des Japonais doivent penser que les jeux sont un luxe dont ils peuvent se passer.

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