Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Reçu en grande pompe à Budapest, le Premier ministre chinois a annoncé que son pays allait accorder un crédit d’un milliard d’euros à la Hongrie. Cet argent sera versé par le biais de la Banque de développement chinoise pour faire avancer des projets communs. Autrement dit, les Chinois ne donnent pas de chèque en blanc : il s’agit de se mettre d’accord sur des projets.
Les Hongrois voudraient que les Chinois investissent dans le groupe hongrois Borsodchem, une usine chimique qui accuse de lourdes pertes. Les Chinois, eux, voudraient bâtir une usine d’acide citrique en Hongrie. Ils envisagent aussi d’y installer la plate-forme de distribution pour l’Europe du groupe informatique Huawei.
La Chine va également acheter des obligations de l’Etat hongrois. La vente de ces obligations va permettre à la Hongrie de continuer à diminuer sa dette publique.
La visite du Premier ministre chinois a également un caractère symbolique. Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le Premier ministre hongrois a déclaré que le capitalisme occidental a fait son temps et qu’il y a une vie en dehors de l’Union européenne. Le vent souffle à l’est, c’est la devise favorite de Viktor Orban.