Après avoir inspecté le réacteur numéro un le 5 mai, la compagnie Tepco (Tokyo Electric Power) a dépêché quatre ouvriers dans le réacteur numéro deux de la centrale endommagée, le 17 mai 2011. Les ouvriers, protégés par des vêtements étanches et sous oxygène, ne sont restés à l’intérieur du bâtiment qu’à peine 14 minutes. Le temps minimum pour réaliser des mesures des taux de radioactivité et évaluer les dégâts et le temps maximum d'exposition pour les travailleurs. La compagnie Tepco a alors pu constater que le combustible nucléaire avait vraisemblablement fondu comme elle l’a ensuite annoncé.
Les dégâts s’avèrent considérables malgré les tentatives désespérées des dernières semaines pour maintenir des basses températures en arrosant en continu les réacteurs touchés. En parallèle, Tepco a essayé en vain de rétablir les circuits de refroidissement des quatre réacteurs abîmés par le tsunami. Pour Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France il est évidemment plus facile pour Tepco de parler de catastrophe maintenant qu’il y a deux mois au moment où Fukushima était au cœur de l’actualité.
Tepco maintient son calendrier
Malgré cette annonce, Tepco a affirmé maintenir son calendrier de sortie de crise. Ainsi, la compagnie assure que, d’ici fin juillet, les fuites radioactives seront réduites et que la température des réacteurs sera stabilisée d’ici à janvier prochain. La catastrophe de Fukushima a été classé de niveau 7, le même atteint par Tchernobyl il y a 25 ans.
Une mission de l’AIEA (Agence internationale de l’Energie atomique) est attendue à la fin du mois au Japon pour analyser l’état de la centrale et les conséquences de l’accident sur l’environnement. D’ores et déjà, l’impact économique du séisme, du tsunami et de l’accident de Fukushima ont fait retomber le Japon en récession au cours du premier trimestre 2011.