L’Etat japonais va soutenir financièrement Tepco

Ni l’Etat, ni les banques japonaises, n’ont intérêt à laisser la compagnie propriétaire de la centrale de Fukushima faire faillite. Tepco va donc être soutenue financièrement pour faire face à ses obligations : indemnisation des victimes, décontamination du site, mais aussi continuer à fournir de l’électricité à Tokyo.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles 

Le gouvernement japonais ne veut pas laisser Tepco tomber en faillite. L’opérateur de la centrale de Fukushima alimente la région de Tokyo en électricité, laquelle recense plus du tiers de la population japonaise et représente 40 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Le gouvernement crée donc une structure de soutien à la fois publique et privée, qui fournira à Tepco plusieurs dizaines de milliards d’euros.

La part du lion de ce financement sera assurée par l’Etat. Mais les banques japonaises seront mises à contribution, car Tepco est aussi la principale société émettrice d’obligations au Japon. Ses seuls emprunts représentent 8 % du marché japonais des obligations d’entreprise.

Ce sont surtout les fonds de pension qui achètent les titres de Tepco. Or, si l’opérateur tombe en faillite, de nombreuses personnes âgées ne toucheront plus de retraite.

Par ailleurs, le syndicat de Tepco finance le parti de centre-gauche du Premier ministre Naoto Kan. Et celui-ci a aussi intérêt à assurer le sauvetage de Tepco.

 

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