Au début du clip amateur, le policier indonésien pose sa caméra sur une table. Au démarrage de la chanson Chaiyya Chaiyya, il commence un playback en réalisant une chorégraphie façon Bollywood, tout en mouvements de poignées et sourires en coin. Depuis la publication sur YouTube du policier de Gorontalo devenu fou (Gorontalo est sa ville d’origine), le phénomène a pris des proportions inenvisageables. Près de deux millions de personnes ont regardé ce policier chorégraphe.
La force des réseaux sociaux indonésiens
Une explication pour ce phénomène de la Toile : la force des réseaux sociaux en Indonésie. Le pays a récemment doublé le Royaume-Uni pour devenir, avec 35 millions d’utilisateurs, le deuxième plus grand marché pour Facebook après les Etats-Unis. Même chose pour Twitter, l’outil internet aux 140 signes, pour lequel le pays est même considéré comme le plus addict au monde. Alors, même si la hiérarchie policière avait qualifié la vidéo d’enfantine et indigne d’un policier en uniforme, Norman Kamaru a échappé à d’immanquables sanctions disciplinaires. Car, réseaux sociaux aidant, Norman est même devenu une vedette du jour au lendemain en étant invité à Jakarta pour un show télé. Ce jour-là, dans la capitale indonésienne, des fans lui demandaient son autographe.
Une excellente opération de communication
La vidéo arrive également à point nommé pour une police indonésienne éclaboussée par un grand nombre de scandales liés à la corruption ou des abus de pouvoir. Pour la police, la vidéo amateur représente même une excellente opération de communication avec un Norman Kamaru souriant et jeune qui déclare « qu’entre une carrière dans le show-business et la police, il choisit la police, c’est sa vocation. » La police se féliciterait presque maintenant d’avoir un policier chorégraphe dans ses rangs.