Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
Ils sont entre 600 et 1000 enfants, âgés de 12 à 18 ans, et ils vont bientôt retrouver le chemin des classes. C’est en tout cas l’objectif du plan d’action de l’ONU qui va être mis en place dans les neuf prochains mois pour les mineurs engagés dans les troupes du Front de libération islamique et moro, le MILF.
Ces enfants sont actuellement utilisés par ce groupe rebelle comme porteurs, éclaireurs ou même combattants dans ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans dans l’ouest de l’île de Mindanao.
Sous la pression de l’ONU, le MILF a accepté pour la première fois de reconnaître leur existence, et de coopérer à ce programme. Les explications de Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale de l’ONU pour les enfants en conflits armés : «Dans neuf mois, nous allons commencer une série de programmes d’éducation et de formations professionnelles pour ces enfants. le souci dans le cas du MILF est que ces enfants-soldats vivent avec leurs parents dans des camps de combattants, et qu’il va falloir trouver des solutions de reconversion sans les sortir de cette communauté. Nous prévoyons déjà une cérémonie symbolique pour marquer la fin de leur engagement dans le combat».
Cette mission a également permis d’entamer des discussions inédites en la matière avec la guérilla communiste. Elle a aussi permis de rappeler à l’ordre les milices gouvernementales, accusées dernièrement de forcer des mineurs à combattre dans leurs rangs.