Des fusils découverts à bord d'un avion iranien intercepté en Turquie

A l'occasion d'un contrôle de routine, les autorités turques ont découvert des fusils, dans un avion cargo iranien qui se rendait en Syrie. L'avion, un Iliouchine civil en provenance de Téhéran et à destination d'Alep, a été contraint d'atterrir le 19 mars soir à Diyarbakir (sud-est de la Turquie) pour un contrôle de sa cargaison. Alors que l'équipage avait déclaré des pièces de rechanges d'automobiles, une fouille à bord a permis de découvrir une caisse de fusils automatiques.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Un avion iranien bourré d’armes destinées à la Syrie a été intercepté dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il survolait l’espace aérien turc dans le sud-est du pays, son équipage a même été placé un temps en garde à vue. Après un long silence, les autorités turques ont reconnu l’existence d’une cargaison illégale, et indiqué que l’avion avait été autorisé à redécoller pour rentrer chez lui, sans sa cargaison.

La première déclaration officielle, depuis 3 jours que l’avion stationnait sans explication sur l’aéroport de Diyarbakir, est venue le 22 mars au soir du ministre turc des Affaires étrangères. M. Davutoglu a expliqué que ce genre de contrôle de routine, exigé par le contrôle onusien des activités nucléaires de l’Iran, avait mené à du matériel qui n’aurait rien à voir avec l’atome, mais malgré tout douteux.

Une interception, qui n’est donc pas inédite, même si c’est la première fois qu’une telle fouille se termine sur une telle découverte, et qui embarrasse autant Ankara que ses deux voisins L’Iran et la Syrie, muets sur cette affaire.

C’est, d’après les média locaux, sur information des services américains que le cargo, un Iliouchine 76 quadriréacteur, avait été invité par deux avions de chasse turcs à se poser pour une vérification. Vidée caisse par caisse, la cargaison s’est avérée n’être faite que de lance-roquettes, de mortiers, de fusils mitrailleurs et de munitions, en quantité inconnue. Et comme elle n’était accompagnée d’aucun document officiel sur la provenance et la destination de ces armes, elle a été mise sous séquestre par le procureur en charge de l’enquête – si enquête il y a.

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