Au Japon, les spécialistes échouent à reprendre le contrôle de la centrale de Fukushima

Le nuage radioactif en provenance de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon arrive en Europe. A priori, aucun risque pour la population d'après l'Autorité française de sûreté nucléaire, l'ASN. En revanche sur place, autour de la centrale nucléaire japonaise, la situation n'est toujours pas sous contrôle. Il y a même de nouvelles inquiétudes malgré le fait que l'électricité a été rétablie dans la salle de contrôle du réacteur numéro 3.

Les toutes dernières informations émanant de l'opérateur de la centrale, Tepco (Tokyo electric power company), portent sur le réacteur numéro un, dont le coeur serait en train d'atteindre des niveaux de température inquiétants, d'après les termes employés par le vice-président de Tepco.

Soldats et pompiers ont continué d'arroser les réacteurs 1, 2 et 3, et l'on a également pu voir l'entrée en action d'un véhicule avec un bras articulé, pour injecter de l'eau dans la piscine contenant les barres de combustible usé du réacteur numéro quatre. En fait, les employés de Tepco s'emploient toujours à rétablir l'électricité dans les réacteurs 1, 2, et 4, afin de réactiver les pompes de refroidissement mais ils n'y sont toujours pas parvenus. Et si le courant a été rétabli dans la salle de contrôle du réacteur numéro trois,  la connection avec le système de refroidissement n'est pas encore effectuée.

Malgré tout, l'agence de sûreté nucléaire japonaise estime que ces efforts permettent d'empêcher le combustible d'atteindre de nouveau un stade de criticité, c'est-à-dire une réaction nucléaire incontrôlée avec de forts rejets de radioactivité.

Contaminations alimentaires

Quoi qu'il en soit, des niveaux de substances radioactives anormalement élevés sont déjà enregistrés, dans l'eau de mer, aux abords de la centrale. Et puis le gouvernement a décidé d'interdire la vente du lait, d'épinards et d'autres productions de la préfecture de Fukushima.

Le gouvernement reste mobilisé sur d'autres fronts, les sinistrés du séisme et du tsunami vivent une situation de plus en plus difficile, dix jours après la catastrophe. Même si les rescapés sont de plus en plus nombreux à être accueillis chez l'habitant dans des zones épargnées par la catastrophe, au total, ils sont encore plus de 300 000 à vivre dans des conditions précaires.

Deux cent mille foyers restent privés d'électricité, alors que les températures sont encore très basses dans cette région. Les conditions météo gênent l'accès aux sinistrés, notamment les pluies verglaçantes. Cela s'ajoute aux pénuries de carburant qui compliquent encore l'accès aux sinistrés toujours dans l'attente des vivres et des médicaments.

Partager :