Plus de 55 000 euros d’amende pour trois magasins Carrefour en Chine

En Chine, les étiquettes valsent mais pas toujours à cause de l'inflation qui galope. Plusieurs grandes marques viennent de se voir infliger de grosses amendes, plus de 55 000 euros, pour avoir triché sur les prix. L'enseigne française Carrefour est concernée. Ainsi qu'un géant américain. Le consommateur chinois y regarde maintenant à deux fois avant de passer à la caisse.

Avec notre correspondent à Pékin, Stéphane Lagarde

Un embouteillage de caddies sur les escalators qui mènent à l’un des magasins Carrefour au sud de Pékin : les enseignes de la capitale chinoise ne sont pas directement concernées par le scandale. Plusieurs hypermarchés, en revanche, à Shanghai, à Kunming dans le Yunnan, à Changsha dans le Hunan, à Wuhan encore dans la province du Hubei ont été épinglés par la Commission nationale pour le développement et la réforme. Des écarts de prix ont été constatés entre les rayons et la caisse.

Dans la capitale, calculatrice à la main, les clients revérifient leur ticket à la sortie du magasin. « Je vérifie toujours deux fois la liste de mes achats. Quelquefois on a des problèmes. Il y a des erreurs. On a même des produits qu’on n’a pas achetés et qui se retrouvent sur nos tickets de caisse », constate Mme Liu, une cliente sur le parking de l’hypermarché Carrefour du sud de Pékin.

Thé, riz, calamars séchés, noix et chocolat, Carrefour et Wall Mart ont dû s’excuser publiquement pour ces « erreurs d’étiquetage » mais le doute persiste. Dans les rayons, les consommateurs prennent en photos les étiquettes avec leur téléphone mobile avant de passer en caisse. Des conseils ont même fleuri sur l’internet pour déjouer les « arnaques des hypermarchés ».

Selon un sondage publié ce lundi 31 janvier 2011 par l’agence Chine Nouvelle, 58% des sondés estiment que Carrefour à ouvertement ignoré la loi chinoise.

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