Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le combat continue pour les précaires de Hyundai. Des centaines de travailleurs en CDD du premier constructeur automobile sud-coréen occupent leur usine depuis le 15 novembre. Ils réclament un changement de statut, et veulent devenir des employés réguliers.
L'occupation des trois lignes d'assemblage depuis bientôt un mois a déjà empêché la production de 24 000 voitures, et a coûté à Hyundai 180 millions d'euros de pertes. L'usine d'Ulsan produit des petites citadines, comme la toute nouvelle Accent.
Pour Hyundai, les ventes de novembre ont été les plus mauvaises du secteur automobile sud-coréen. Mais le conglomérat reste inflexible, et refuse de négocier avec les grévistes tant que l'occupation continue. Il a même tenté de relancer la production en déplaçant ses lignes d'assemblage, et en faisant travailler des stagiaires issus de lycées professionnels.
Les grévistes ont aussi dû faire face aux arrestations de leurs leaders par la police, et à de violents affrontements avec les forces anti-émeute. La loi coréenne interdit en effet aux travailleurs temporaires de faire grève dans le but d'obtenir un CDI. Mais les manifestants tiennent bon, et sont soutenus par les syndicats de travailleurs réguliers. A l'usine d'Ulsan, le bras de fer continue.