Jamais l'Union Européenne n'avait signé un tel accord commercial. Bilatéral, il va permettre aux 27 Etats européens d'accroître leurs exportations en Corée du Sud, leur quatrième partenaire commercial. Ce petit pays asiatique pourra de la même façon exporter ses produits dans l'UE, sans contrainte douanière.
Cette disparition des barrières douanières inquiétait particulièrement l'Italie dont le secteur automobile va être sérieusement concurrencé par les entreprises sud-coréennes. Rome, qui bloquait la mise en place de l'accord depuis des mois, a donc obtenu qu'il n'entre en vigueur qu'en juillet 2011, ce qui devrait lui laisser le temps de se préparer à la rude compétition à venir. L'Italie a également négocié son veto contre des mesures de sauvegardes qui prévoient notamment de limiter le remboursement des droits de douane en cas de très forte hausse des importations de voitures sud-coréennes.
Outre l'automobile, l'industrie pharmaceutique et électronique grand public bénéficieront de la disparition de ces droits de douane. L'Union européenne espère que cet accord sera en fait le premier d'une série avec l'ensemble des pays asiatiques à forte croissance. Elle serait ainsi progressivement en mesure de concurrencer les Etats-Unis sur ce qui était jusqu'à présent considéré comme leur chasse gardée.