« Guangcheng a été renvoyé chez lui ce matin. Tous les téléphones sont coupés. » C’est par ce court message que l’avocat du militant des droits humains apprend la nouvelle de sa libération et depuis plus rien, l'avocat n'a pu obtenir aucune information concernant son client. Des cordons de policiers sont présents devant la maison familiale qui fait aussi l'objet de surveillance par caméras. Chen Guangcheng et ses proches sont assignés à résidence et il est impossible pour eux de communiquer avec l’extérieur, mais jeudi soir 9 septembre, c'est sa femme tout d'abord qui a fini par répondre au téléphone : «Vous ne pouvez pas sortir ?» demande Teng Biao, l'avocat du militant des droits de l'homme. « On ne peut pas sortir du tout, non, même pour manger. Il y a plein de voitures devant la maison. » répond-elle.
Puis, c’est au tour de l’opposant politique de prendre l’appareil : « Ils ont changé le code de mon téléphone, dit-il, les appels que je reçois sont contrôlés, c’est leur sale méthode ! Ce matin à ma libération, je pense qu’il devait y avoir du monde pour m’accueillir car ils m’ont ramené avec trois voitures. »
Chen Guangcheng est sorti de prison ce jeudi après quatre ans et trois mois de détention. Selon son avocat, sa santé reste fragile mais son client est déterminé à poursuivre son combat pour la justice.