L'information est relayée par plusieurs médias birmans dissidents, et notamment Irrawaddy, un site d'information basé en Thaïlande, selon lequel le numéro un birman Than Shwe aurait lui-même tombé l'uniforme. Than Shwe resterait chef de l'Etat jusqu'à la fin de 2011, après quoi la présidence serait transférée à l'actuel numéro trois de la junte: le général Shwe Mann.
Thura Shwe Mann est en effet l'homme qui monte depuis quelques années en Birmanie, mais il est très difficile de savoir comment les généraux entendent se partager le pouvoir une fois passés dans le civil. Ce qui est sûr, c'est que ce mouvement entamé il y a quelques mois ne signifie pas un abandon du pouvoir par ceux qui le détiennent actuellement et depuis des décennies. Au contraire, les généraux organisent d’ores et déjà l’après-élection, sans envisager la moindre alternance possible.
Le parti de l'Union pour la solidarité et le développement, dirigé par l'ancien général Thein Sein regroupe ainsi la plupart des anciens membres de la junte. Comme le fait remarquer le journaliste d'Irrawaddy, la nouvelle constitution stipule que le président devra être au fait des affaires militaires, ce qui implique que le poste soit en effet réservé à l'un des anciens généraux.