Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Elles sont exactement 2 087 sur la sellette. Des petites ou moyennes usines très polluantes, gourmandes en énergie et qui souvent ne respectent par les conditions de sécurité. Selon le ministre chinois de l’Industrie, ces gaspillages freinent le développement de la Chine. Le pays est confronté à de graves problèmes environnementaux, à des pénuries énergétiques. Il faut donc moderniser.
Concrètement, il s’agit de fermer les chaînes de productions les moins efficaces d’ici la fin septembre. Dix-huit secteurs sont concernés, la plupart dans l’industrie lourde : acier, fer, ciment, charbon.
Pour les usines qui refuseraient de fermer, les sanctions sont telles qu’elles ne pourront pas poursuivre leurs activités. Ce grand ménage intervient alors que Pékin s’est engagé à réduire de 20% sa consommation d’énergie entre 2005 et 2010.
Mais le bilan humain inquiète. Un million d’ouvriers vont perdre leur emploi, sans aucune garantie de reclassement, dans un pays où l’assurance chômage est quasi-inexistante.