Le Pakistan en deuil au lendemain du crash d'un avion de ligne

Les drapeaux sont en berne sur tous les bâtiments publics du Pakistan, le gouvernement ayant décrété un jour de deuil national au lendemain de l’accident du vol de la compagnie pakistanaise Airblue 202 qui s’est écrasé le 28 juillet près d’Islamabad avec 152 personnes à bord. Il est encore trop tôt pour connaître les causes de ce crash, le plus meurtrier dans le pays depuis dix-huit ans, et les fortes pluies entravent la recherche des boîtes noires de l'appareil. 

Avec notre correspondant à Islamabad, Benoît Bringer

Le Pakistan a mis ses drapeaux en berne ce 29 juillet au lendemain de l’accident d’avion, le plus meurtrier depuis dix-huit ans pour le pays.

Les télévisions pakistanaises diffusent les photos des passagers du vol Airblue 202 qui s’est écrasé le 28 juillet sur les collines qui bordent le nord d’Islamabad. Les journaux font bien évidemment ce jeudi matin la une sur cette tragédie. « La mort et la crainte sont dans l’air », titre le Daily Times dans son édition d’Islamabad.

Il est encore trop tôt pour savoir ce qui a causé cet accident, mais alors que la mousson s’abat fortement sur le pays depuis trois jours, les mauvaises conditions météo restent l’hypothèse principale.

Selon les dernières transcriptions de la tour de contrôle de l’aéroport d’Islamabad, les contrôleurs aériens ont prévenu le pilote en phase d’atterrissage qu’il était trop à gauche de la piste. Il a visiblement fait une nouvelle rotation. Le dernier échange dit en substance : « Attention, vous vous rapprochez des Margallas », les Margallas, ce sont les collines sur lesquelles l’avion s’est écrasé.

Ce matin, les recherches doivent reprendre pour retrouver les derniers morceaux de corps, les pièces d’identité des passagers et les boîtes noires de l’appareil. Mais les opérations sont très compliquées. Il pleut des cordes sur Islamabad. Or, le terrain est très en pente et très boueux et, comme un malheur n’arrive jamais seul au Pakistan, les inondations font déjà des dizaines de victimes dans le nord-ouest du pays.

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