Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Un dispositif particulier va ètre mis en oeuvre à partir d'aujourd'hui à Urumqi, la capitale du Xinjiang, où se sont déroulés l'année dernières les émeutes.
Les autorités locales annoncent une augmentation de la présence des forces de sécurité, avec l'arrivée aujourd'hui d'un millier de policiers suplémentaires. Les contrôles seront renforcés à l'entrée de la ville et dans tous les secteurs sensibles, à commencer par les quartier Ouighours.
Une discrimination religieuse et culturelle
Mais cette situation d'exception n'a pas vraiment été levée depuis les émeutes de juillet 2009. Récemment, le porte parole du Congrès Ouighour mondial dénonçait « les mesures répréssives du gouvernement. » Sous convert de lutte anti-terrorisme, les Ouighours sont vicitimes de discrimination religieuse ou culturelle.
Il faut savoir par exemple que l'accès à Internet n'est de nouveau possible que depuis le mois dernier. Pendant près d'un an, les autorités chinoises on verouillé l'accés au web, mais aussi interdit l'usage des téléphones portables, et les appels longues distances, officiellement pour « empêcher des actes terroristes ».
Politique de colonisation
Dans un communiqué diffusé le 14 mai dernier, le gouvernement local souligne que la situation va dans le bon sens, mais il adresse aussi des mises en garde contre l'usage d'Internet « pour transmettre des informations nocives ».
Enfin, au delà de ces contraintes policières, les représentants de la communauté Ouighour dénoncent aussi la politique de colonisation du Xinjiang, avec l'arrivée massive de migrants Han, qui bénéficient du soutien du gouvernement chinois.