Le président iranien visite l'Exposition universelle de Shanghai dans la foulée des sanctions de l'ONU

Le président iranien est arrivé jeudi 10 juin 2010 à Shanghai, pour une visite de l'Exposition universelle à l'occasion de la journée de l'Iran. Une visite dans un climat très dégradé avec la Chine, après la décision de Pékin de voter une nouvelle série de sanctions contre Téhéran. De son côté, la Chine tente de rassurer les dirigeants iraniens.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Le président iranien n'a pas fait preuve de beaucoup de diplomatie avant cette visite en Chine, programmée de longue date. Quelques heures seulement avant son atterrissage à Shanghai, il expliquait que les sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, avec le soutien de la Chine, « étaient bonne pour la poubelle ».

Un changement de ton brutal du président Ahmadinejad, qui n'apprécie pas la décision de la Chine, son principal partenaire économique depuis le retrait des Occidentaux. « Je suis surpris que la Chine accepte la domination des Etats-Unis », a ajouté le responsable du nucléaire iranien, Ali Akbar Salihieh, ajoutant encore que « la Chine allait perdre sa place dans le monde musulman. Quand elle se réveillera, il sera trop tard».

Des propos très durs, alors que de son côté, la Chine n'a pas souhaité répondre directement, pour ne pas alimenter la tension. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s'est contenté de minimiser la portée de la résolution. ll ne s'agit pas simplement de sanctions. La négociation reste ouverte pour trouver une solution à la question nucléaire.

Pékin ne perd pas de vue l'importance de sa relation avec Téhéran. La Chine est aujourd'hui le premier investisseur en Iran, en particulier dans l'exploitation pétrolière. Une des sources d'approvisionnement les plus importante pour la Chine.

 

 

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