Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Comme chaque année, dans le centre de Pékin, quelques femmes se sont rassemblées pour un hommage à leur enfants victimes de la répression de Tiananmen. L'occasion également chaque année de réclamer la vérité sur ces événements. Dans un communiqué, ces familles demandent au gouvernement de lever le voile sur ces événements, de reconnaître le nombre des victimes, jamais publié.
Mais comme chaque année, les autorités restent sourdes à ces appels. Un black-out total sur ces événements. Il n'y a pas ce vendredi 4 juin la moindre allusion dans la presse de Chine continentale à ces événements de 1989. Pas même sur les arrestations ou les contraintes imposées aux anciens manifestants et dissidents de Tiananem.
Il faut aller à Hongkong, l'ancienne colonie britannique qui dispose d'un statut spécial, pour assister à une mobilisation en faveur des victimes de Tiananmen. L'année dernière, à l'occasion du 20ème anniversaire, des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées dans le plus grand parc de Hong Kong, pour défendre la mémoire des victimes de Tiananmen, réclamer la vérité, et surtout défendre la liberté en Chine et à Hongkong.
Mais malgré le statut particulier de l'île, ces partisans du mouvement démocratique sont confrontés à la répression policière. Jeudi, la police est intervenue pour disperser une manifestation pour la libération de plusieurs dissidents. Ce vendredi, le mouvement démocratique interpelle le gouvernement de Hong Kong sur la remise en cause des libertés dans l'ancienne colonie britannique.