Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon
L’Espagne vient d’entrer de plein fouet dans le conflit qui oppose le Mexique et la Bolivie suite à un incident diplomatique qui fait déjà grand bruit. En effet, le gouvernement espagnol est accusé par l'administration bolivienne d’avoir tenté d’exfiltrer un ancien bras droit d’Evo Morales.
Plusieurs hommes cagoulés, des Espagnols, ont voulu pénétrer dans l’ambassade du Mexique de La Paz, où sont réfugiés 11 anciens proches de l’ex-président bolivien. Or, les autorités boliviennes se sont interposées jusqu’à ce qu’elles découvrent qu’il s’agissait de policiers espagnols qui escortaient la chargée d’affaires et le consul d’Espagne, en visite à l'ambassade. Très fâché par cet incident, l’exécutif bolivien reproche à Madrid de vouloir torpiller sa souveraineté.
L’opposition espagnole se saisit de l’affaire
L’affaire a également éclaboussé la politique intérieure espagnole. Les conservateurs et le parti d’extrême droite Vox ont exigé des explications et n’ont pas hésité à accuser le parti socialiste de vouloir aider Evo Morales en organisant la fuite des membres de son ancien gouvernement.
De son côté, la ministre des Affaires étrangères espagnole s’est contentée d’annoncer l’ouverture d’une enquête en interne et l'envoi d'enquêteurs sur place. Ce n’est que lorsque l'enquête sera close qu’elle s’exprimera devant le Parlement.