Sur un ton ironique, le Washington Post écrit que la procédure de destitution fait son entrée dans les universités. Car ce que les Américains ont pu entendre hier, au travers des quatre témoignages, c’est un cours d’histoire juridique. Avec le pathos en plus, remarque le journal. Car l’un des professeurs de droit entendu par les députés a expliqué : « Un jour, on ne sera plus là. Mais là où nous serons, on nous interpellera : lorsque le président a agi pour corrompre les institutions de la République, qu’avez-vous fait ? » En tout cas, selon le site d’information The Hill, une chose est devenue évidente après ces auditions : le débat autour de la question de savoir si Donald Trump a ou non commis un crime est aussi politique que juridique.
Donald Trump s’en prend à Justin Trudeau
Le dernier accrochage entre le président américain et le Premier ministre canadien est très commenté. Ça s’est passé mercredi 4 décembre lors de la réunion de l’OTAN à Londres. Visiblement agacé par une vidéo qui semble montrer Justin Trudeau se moquant de Donald Trump, ce dernier a qualifié le Canadien d’hypocrite. Le Premier ministre a décidément le don d’irriter le président américain dans les sommets internationaux, écrit Le Devoir. Il y a un an, le chef de la Maison Blanche le traitait de « malhonnête », rappelle le journal. Alors, « incident sérieux ou simple anecdote témoignant de la rupture des codes diplomatiques traditionnels ? » Selon Le Devoir, il convient de pencher pour la seconde option. L’affaire a fait grand bruit dans la classe politique canadienne, mais d’après le politologue Frédéric Mérand, cela relève de l’anecdotique. D’autant que ces propos viennent d’un président qui est « en rupture totale avec tous les codes de la diplomatie »
Cristina Kirchner devant la justice argentine
En début de semaine, l’ancienne présidente Cristina Kirchner a comparu devant la justice pour corruption présumée. Et cela seulement quelques jours avant d’accéder à la vice-présidence du pays. Cristina Kirchner est mise en examen dans plusieurs affaires en cours d’instruction, notamment pour blanchiment, enrichissement personnel, détournements de fonds ou pour avoir reçu des pots-de-vin. Nombre de ses ex-ministres ont été placés en détention préventive dans ces différents dossiers. Très remontée contre les juges, elle leur a lancé lors de son intervention que l’histoire les condamnerait. Des propos qui envoient un très mauvais signal à la justice et à la société, écrit Clarin, rappelant que les juges ont été nommés par l’ex-présidente. Cristina Kirchner s’est permis de faire ce que, selon le journal « aucun gosse n’oserait faire », à savoir insulter et défier l’autorité judiciaire. Celle qui va à nouveau accéder au pouvoir a décidé de faire de son procès un « show politique ». Le message qu’elle envoie est grave, estime Clarin, et peut se résumer en quelques mots : je fais ce que je veux !
Manifestations contre la police dans une favela de São Paulo
C’est à lire dans Folha de São Paulo. Le week-end dernier, neuf jeunes sont morts, piétinés, lors d’une intervention de la police dans un bal en pleine rue. « Les citoyens demandent justice », pouvait-on lire sur l’une des banderoles portées par les manifestants de Paraisopolis, la deuxième plus grande favela de São Paulo. La police a déclaré que, dimanche dernier, elle poursuivait des suspects dans la favela, mais plusieurs témoins ont rendu les autorités responsables de la tragédie. Selon eux, la police a forcé les fêtards à se rendre dans des rues étroites. Comme l’explique le site d’information Nexo, il y a deux ans, le gouverneur de l’État de São Paulo a promulgué une loi qui réprime plus sévèrement ces fêtes populaires dans les banlieues. Plusieurs milliers de personnes participent à ces évènements, où on écoute le funk, un genre revenu très à la mode parmi les jeunes Brésiliens (et notamment ceux qui vivent dans les favelas), au point même de détrôner le rap.