Avec notre envoyée spéciale à Cochabamba, Marie Normand
Ils avaient promis un grand rassemblement sur la place de l’indépendance de Cochabamba. Ils ont finalement dû rebrousser chemin à une quinzaine de kilomètres de la ville. Des milliers de partisans du MAS, le parti de l’ancien président Evo Morales, étaient venus réclamer le retour de leur dirigeant. Pour la plupart, des cultivateurs de feuille de coca du Chapare, tout proche, venus à bord de plusieurs dizaines de bus et de camions. Ils ont été accueillis par un imposant dispositif de sécurité. L’armée et la police s’étaient déployées à toutes les entrées de la ville, tout comme des groupes d’autodéfense.
L’annonce de la possible arrivée de ces manifestants avait provoqué beaucoup d’inquiétude à Cochabamba. Les administrations et les écoles avaient fermé leurs portes. Certains commerces avaient pris soin de protéger leurs fenêtres et la plupart des habitants ont préféré rester chez eux.
S’ils n’ont pas pu entrer dans la ville ce jeudi, les partisans d’Evo Morales ont les moyens de l’encercler. Les barrages sur les principales routes qui mènent à Cochabamba ont été renforcés, par les producteurs de feuille de coca mais aussi par certains syndicats miniers qui ont rejoint le mouvement.
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