Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
C’est un témoignage qui pourrait tout faire basculer, mais il n’est pas acquis. John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale, notoirement opposé à la suspension de l’aide militaire accordée à Kiev, avait un accès quotidien et privilégié à Donald Trump. Son avocat affirme qu’il détient des informations pertinentes au sujet des pressions exercées par la Maison Blanche.
Or aucun des témoins qui ont confirmé un chantage sur l’Ukraine n’ont pu relier directement l’affaire au président. Ils ont cité son avocat personnel, ou l’envoyé spécial en Ukraine, mais n’ont pas la preuve que Donald Trump l’a lui-même ordonné, ce que John Bolton serait en mesure de faire.
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Mais, précise son avocat, John Bolton ne viendra témoigner devant la chambre que s’il y est contraint par la justice. L’ex-conseiller à la Sécurité nationale ne veut pas braver l’ordre de la Maison Blanche qui a proscrit toute coopération avec le Congrès.
Le camp démocrate a jusqu’à présent refusé de faire appel à la justice pour contraindre les témoins à déposer. Ils estiment que cela prendrait trop de temps et préfèrent jusqu’à présent utiliser le refus de témoigner comme motif supplémentaire pour justifier l’acte d’accusation du président.
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