Avec notre correspondante à La Havane, Domitille Piron
Un an après sa première visite à Moscou, dès sa prise de fonction, Miguel Díaz-Canel rencontre à nouveau Vladimir Poutine. Ces derniers mois les rencontres bilatérales se multiplient, près de 30 ans après le départ des Soviétiques de l’île des Caraïbes.
Des coopérations stratégiques ont été dernièrement mises en place ou réaffirmées : dans le domaine des sciences, du nucléaire civil, de la cybersécurité et des douanes.
Les Russes vont également allouer un milliard à la reconstruction des lignes ferroviaires cubaines, et 40 millions de dollars sont prévus pour la modernisation de l’industrie militaire de l’île.
« Cuba pourra toujours compter sur le soutien de la Russie », disait, il y a un mois à La Havane, le Premier ministre Dimitri Medvev.
Et c’est peu dire que les Cubains ont besoin de leur allié historique, avec la crise qu’affronte son partenaire vénézuélien et alors que l’île est confrontée à des sanctions américaines accrues, qui ont dernièrement provoqué des pénuries de carburant et qui affectent durement le secteur touristique et l’économie cubaine.
À mesure que la pression américaine s’accentue, Cuba se rapproche du grand frère russe et Moscou replace ses pions à 150 km des côtes américaines.