Crise en Bolivie: Evo Morales s'exprime et dénonce un coup d'État

Le président bolivien, Evo Morales, s’est présenté devant la presse ce mercredi 23 octobre pour un discours de quelques minutes, le premier depuis les violences qui agitent le pays suite au premier tour de l’élection présidentielle.

Avec notre correspondant à La Paz, Alice Campaignolle

Le chef de l’État est apparu combattif et déterminé, prêt à défendre la démocratie, a-t-il dit. Il a parlé de coup d’État de la droite, avec l’aide de pays étrangers. Pour lui, on cherche à l’empêcher de rester au pouvoir alors qu’il est évident qu’il a gagné les élections.

« Nous ne sommes plus au temps de la colonie, on ne peut pas imposer un président de cette façon », a-t-il affirmé. Il a enfin appelé à la mobilisation de ses partisans, et s’il a assuré qu’ils ne rentreraient pas dans la confrontation, le ton de son discours semblait dire autre chose, plutôt « nous sommes prêts à en découdre ».

Pour le moment, il manque toujours une partie du décompte des voix, environ 5 %, et selon le président ce sont les opposants qui empêchent la fin de ce processus.

La Bolivie est plus polarisée que jamais : d’un côté les partisans d’Evo Morales, convaincus de la victoire du chef de l’État, de l’autre ses opposants, persuadés qu’une fraude électorale est en cours et qu’il devrait y avoir un second tour à cette présidentielle. Le discours du président ce matin n’a pas franchement apaisé la situation.

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