Avec notre correspondant à La Paz, Alice Campaignolle
Le chef de l’État est apparu combattif et déterminé, prêt à défendre la démocratie, a-t-il dit. Il a parlé de coup d’État de la droite, avec l’aide de pays étrangers. Pour lui, on cherche à l’empêcher de rester au pouvoir alors qu’il est évident qu’il a gagné les élections.
« Nous ne sommes plus au temps de la colonie, on ne peut pas imposer un président de cette façon », a-t-il affirmé. Il a enfin appelé à la mobilisation de ses partisans, et s’il a assuré qu’ils ne rentreraient pas dans la confrontation, le ton de son discours semblait dire autre chose, plutôt « nous sommes prêts à en découdre ».
Pour le moment, il manque toujours une partie du décompte des voix, environ 5 %, et selon le président ce sont les opposants qui empêchent la fin de ce processus.
La Bolivie est plus polarisée que jamais : d’un côté les partisans d’Evo Morales, convaincus de la victoire du chef de l’État, de l’autre ses opposants, persuadés qu’une fraude électorale est en cours et qu’il devrait y avoir un second tour à cette présidentielle. Le discours du président ce matin n’a pas franchement apaisé la situation.