Ce n'est pas la première fois que des fake news, des fausses informations, circulent dans l'enceinte des Nations unies. Mais dans le cas de la Colombie, l'erreur a couté son poste au chef du renseignement militaire.
Dans sa lettre de démission, Oswaldo Pena endosse la responsabilité de cette affaire qui a fait des remous à l'ONU la semaine dernière. Le président colombien avait soutenu qu'un dossier remis au secrétaire général de l’ONU contenait des « preuves indéniables » que le Venezuela soutenait les guérilleros de l'ELN.
Mais au moins deux photos jointes au dossier sont accompagnées de données inexactes. La première, par exemple, qui montre des rebelles de l'ELN, est présentée comme prise l'année dernière dans l'État vénézuélien de Tachira. Mais le cliché date de 2015, il a été publié par le quotidien El Colombiano et montre un groupe de guerilleros dans le département colombien du Cauca.
Le chef du renseignement démissionne, mais officiellement Bogota ne reconnait pas d'erreur. Le président Ivan Duque a expliqué que ces clichés n'étaient que des photos de contexte. Pour le gouvernement colombien, cette affaire ne change rien au fond du dossier, à savoir que le Venezuela serait devenu un sanctuaire pour la rébellion colombienne.
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