La presse américaine s’en donne à cœur joie après la diffusion de la transcription de la conversation entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy. Une discussion au cours de laquelle le président américain aurait demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur son rival démocrate Joe Biden. « La transcription de la conversation entre Trump et Zelenskiy est une mise en accusation dévastatrice pour le président », titre ce matin l’éditorialiste du Washington Post. Le quotidien détaille le contenu de cette discussion. La demande explicite de Donald Trump pour que les autorités ukrainiennes relancent une enquête sur Joe Biden et son fils Hunter. L’aide que propose Donald Trump en suggérant au président ukrainien qu’il appelle son avocat personnel Rudolph Giuliani et le ministre de la Justice William Barr.
Et le meilleur reste à venir, selon le Washington Post. C’est en tout cas ce qu’espère le quotidien puisqu’une audition est prévue aujourd’hui avec le chef des renseignements américains. Une audition qui devrait permettre d’en connaître plus, selon le quotidien. Cette conversation démontre en tout cas que Donald Trump a bien exercé une forme de pression sur le président ukrainien pour qu’il intervienne dans l’élection de 2020. L’intégrité de la démocratie américaine dépend désormais de la réponse qu’apporteront le Congrès et la nation américaine, conclut le quotidien.
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Un avis que ne partage pas tout le monde aux États-Unis. C’est le cas notamment de la base électorale de Donald Trump qui reste unie derrière son président. Le candidat Trump d’ailleurs a levé des fonds pour un montant record en vingt-quatre heures, détaille le Washington Times. Dans les pages du New York Post de ce jeudi, Michael Goodwin, commentateur sur Fox News, explique que si Nancy Pelosi, la cheffe de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, avait lu la retranscription avant d’invoquer une procédure de destitution, elle se serait retenue de le faire. Une discussion qui n’a rien de reprochable selon lui et au cours de laquelle aucune pression n’a été exercée. Une chose est sûre, cette affaire va encore plus diviser une Amérique qui ressemble de plus en plus à une cocotte-minute.
Techniquement où en est-on dans cette procédure de destitution ? Comme le détaille le New York Times, les démocrates ne veulent pas se précipiter et comptent compiler suffisamment d’éléments compromettant pour ensuite procéder au vote sur l’ouverture de la procédure de destitution. C’est en tout cas ce qu’aurait laissé entendre ce mercredi Nancy Pelosi. Mais la vitesse à laquelle évolue cette affaire pourrait bien précipiter les choses. Pour l’instant, les démocrates disposent d’une très courte majorité pour valider cette procédure avec 218 voix pour, contre 217. La marge de manœuvre, comme l’explique le New York Times, est donc très restreinte pour l’instant.
Les dirigeants vénézuéliens rendent visite à leurs alliés
Les deux hommes forts du régime vénézuélien sont actuellement en déplacement. Le président Nicolás Maduro est en visite officielle en Russie, alors que Diosdado Cabello, le numéro deux du régime, s’est rendu en Corée du Nord, autre allié du Venezuela.
Très peu d’information circule concernant la visite de Nicolás Maduro en Russie. Selon Ultimas Noticias, quotidien proche du pouvoir, le président vénézuélien aurait rencontré ce mercredi son homologue russe Vladimir Poutine. Une rencontre qualifiée de positive et durant laquelle les accords de coopération entre ces deux pays pour les deux années à venir auraient été confirmés.
Pendant ce temps, Diosdado Cabello est en Corée du Nord, à la tête d’une « délégation de haut rang » comme l’explique le quotidien floridien El Nuevo Herald. Le dirigeant vénézuélien aurait rencontré le leader nord-coréen Kim Jung-un, à qui il aurait remis une lettre de Nicolás Maduro, ainsi qu’un cadeau, une réplique en or du sabre de Simón Bolívar. Une visite qui doit permettre de renforcer l’amitié et la coopération entre ces deux pays, selon Diosdado Cabello. L’occasion peut-être aussi de découvrir comment la Corée du Nord fait pour contourner les sanctions américaines auxquelles est également soumis le Venezuela, selon El Nuevo Herald.
La Colombie détient des preuves de la présence de terroristes au Venezuela
Le président colombien Iván Duque a annoncé ce mercredi qu’il allait présenter des preuves des connivences entre le régime de Nicolás Maduro, le narcotrafic et des groupes terroristes. Une annonce effectuée alors qu’il était à la tribune des Nations unies, à l’occasion de la 74e Assemblée générale. Il compte remettre au président de l’Assemblée et au secrétaire général des Nations unies les fameuses preuves, concrètement 128 pages de documents, selon El Tiempo. Notamment des preuves de la présence au Venezuela de vingt chefs ex-guérilleros. Mais aussi la position géographique de plus de 1 400 combattants de la guérilla de l’ELN, vingt pistes d’atterrissage, et 207 zones de regroupement. Une présence dénoncée depuis des mois par les autorités colombiennes et l’opposition vénézuélienne, mais qui n’a jamais pu être prouvée jusqu’à présent.