Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Ce lundi, à la Maison Blanche, le président Donald Trump a décoré les policiers qui sont intervenus lors de la fusillade dans un supermarché d’El Paso, qui a fait 22 morts. Mais le président américain n’a pas dit un mot sur un éventuel renforcement de la loi sur les ventes d’armes.
Renforcement du contrôle des antécédents
Les démocrates eux, pressent le président et le chef de la majorité du Sénat d’adopter le texte déjà voté à la Chambre, qui prévoit un renforcement du contrôle des antécédents des acquéreurs d’armes à feu. « Assez, c’est assez, déclare Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat. Deux personnes à Washington peuvent s’assurer que la loi sur la vérification des antécédents d’acheteurs d’armes soit votée : Donald Trump et Mitch McConnell. Cela dépend totalement d’eux, cela repose sur leurs épaules, et c’est leur responsabilité. »
Mais le sujet est sensible pour les républicains. Par exemple, Don de Langh, fermier dans le Minnesota et fervent partisan de Donald Trump, ne veut pas entendre parler de contrôle sur les armes à feu. Il conspue même les supermarchés Walmart qui ont pris position dans le débat. « Pour moi, le deuxième amendement est très important, absolument. »
« Je n'irai plus chez Walmart »
Interrogé sur le fait que Walmart ait décidé de ne plus vendre de munitions et de faire pression sur le président et le congrès pour une restriction des contrôles sur les armes, il est catégorique : « Ils peuvent faire ce qu’ils veulent chez Walmart, c’est leur problème. Mais je n’irai plus dans leurs magasins. » Au mois d’août, 51 Américains ont été tués lors de fusillades de masse aux États-Unis.
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