Juan Guaido, le principal opposant au pouvoir qui s’est autoproclamé président par intérim avec le soutien d’une cinquantaine de pays, fait de nouveau l’objet d’une action de la justice vénézuélienne à son encontre. Il est notamment soupçonné d’avoir voulu « livrer » à des multinationales l’Esequibo, un territoire particulièrement riche en minerais qui se trouve au Guyana et que revendique le Venezuela. Des accusations qui se basent sur un message vocal divulgué par le gouvernement chaviste dans lequel une personne identifiée comme étant une responsable de l'administration américaine communique avec un « conseiller externe » de Juan Guaido.
Le procureur général Tarek William Saab, réputé proche du pouvoir chaviste a qualifié ces faits dans une allocution télévisée « de crime de haute trahison ». Juan Guaido a immédiatement réagi à cette intervention du procureur général en parlant de « parodie ». Dans un discours prononcé à Puerto La Cruz dans l’est du Venezuela, Juan Guaido a commenté cette nouvelle affaire en jugeant qu’elle visait « à distraire l’attention de ce qui est réellement important », à savoir la présence de groupes armés colombiens (ELN, dissidents des FARC) avec la « permission » du gouvernement de Nicolas Maduro.
Plusieurs enquêtes ont déjà été lancées à l'encontre de Juan Guaido. La justice, que l'opposition accuse de ne répondre qu'au président Nicolas Maduro, le soupçonne notamment de financement illicite, de violation d'interdiction de sortie du Venezuela et d'usurpation de la fonction présidentielle. L'immunité parlementaire de Juan Guaido, qui préside le Parlement, a déjà été levée, mais il n'a pas été interpellé. Washington a averti que l'arrêter serait « l'ultime erreur » de Nicolas Maduro.
avec agences