Les Gafa sont unanimes à contester la nouvelle taxe française devant l'administration américaine.
« Précédent troublant », « rupture brutale de règles longuement établies ». La loi française adoptée le 11 juillet dernier créera, se plaignent-ils, « une double imposition » - sur le chiffre d'affaires en France et sur les bénéfices aux États-Unis. Et elle sera « rétroactive » au 1er janvier 2019, du jamais vu, s'indigne Facebook, s'agissant d'une mesure fiscale.
Les Gafa jugent avant tout la loi française « discriminatoire » : « taxer une poignée de grands groupes de l'internet n'a pas de sens » estime le représentant de Google. Pourquoi les groupes de médias comme les journaux et les chaînes de télévision, qui ont pourtant des activités de publicité en ligne, ne sont-ils pas visés ?, s'indigne Gary Sprague, de la firme d'avocats Baker and McKenzie, avocat d'Airbnb, Microsoft et Twitter.
Ces doléances des Gafa alimentent une enquête du Département américain au Commerce qui décidera ou non d'appliquer des sanctions contre la France. Des droits de douane sur le vin ont été évoqués par Donald Trump. La commission d'enquête américaine doit achever son travail le 26 août... date de clôture du G7 à Biarritz. Nul doute que la taxe française sur les Gafa alimentera les débats du sommet.