Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
Le Chili le réclamait depuis plus de 15 ans. Mauricio Hernandez pourrait être extradé dès cette semaine par le Brésil, où il avait été condamné pour avoir séquestré un chef d'entreprise au début des années 2000.
L'affaire est de la plus haute importance pour la coalition de droite au pouvoir à Santiago, car l'ex-guérillero, surnommé « Comante Ramiro », a été reconnu coupable et condamné à perpétuité pour l'assassinat de Jaime Guzman.
Cet homme politique, principal idéologue de la dictature du général Augusto Pinochet et fondateur d'un des principaux partis de droite, avait été tué en pleine rue en 1991, un an après le retour de la démocratie au Chili.
Le « Comandante Ramiro » s'était ensuite échappé en hélicoptère de la prison de haute sécurité de Santiago, avant de fuir à l'étranger. Les autorités chiliennes n'ont pas indiqué quelle peine effective il devra purger une fois extradé.
Mais son avocat affirme que laisser Mauricio Hernandez en prison pendant plus de 30 ans encore serait contraire aux traités internationaux signés par le Chili. Cela rendrait l'extradition du Brésil illégale, assure-t-il.
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