Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
L'île touchée par cette marée noire, Isla Guarello, se trouve au-delà des cinquantièmes hurlants, ces latitudes tant redoutées par les navigateurs, à cause des vents violents et de la houle qui y sévissent toute l'année.
Seule activité sur l'île : une mine de calcaire, la plus australe au monde, qui est opérée par CAP, une grande entreprise minière chilienne spécialisée dans l'acier. Pour approvisionner cette mine en énergie, un bateau chargé de diesel se rendait dans le port de l'île ce samedi 27 juillet. C'est à ce moment-là qu'un incident s'est produit et a provoqué la fuite de 40 000 litres d'hydrocarbures dans l'eau.
D'après les autorités locales, des bouées ont été installées pour circonscrire la nappe de pétrole, et dimanche soir deux navires de la marine militaire chilienne étaient en route vers les lieux, pour tenter de limiter au maximum les effets de cette marée noire.
La biodiversité mise en danger
Mais la communauté indigène locale kawesqar, dont la culture est intimement liée à l'océan, s'inquiète déjà des conséquences de la catastrophe. L'ONG Greenpeace elle affirme que la biodiversité du secteur risque d'être mise en danger. Elle craint notamment pour la santé des baleines et des dauphins qui viennent s'alimenter dans cette région aux eaux froides et poissonneuses.
Une enquête a été ouverte par la justice chilienne pour établir les causes et les responsabilités de cette marée noire.