Leana Wen affirme dans une déclaration qu’elle « part parce que les nouveaux présidents du conseil d'administration et (elle-même ont) des divergences philosophiques sur l'orientation et l'avenir de la planification familiale ». Elle dénonce une procédure qui s’est faite de manière expéditive et opaque : c’est à l’issue d’une réunion secrète, affirme-t-elle, que son sort a été scellé, ce que l’organisation conteste.
Urgentiste d’origine chinoise, Leana Wen sera restée moins de 9 mois à ce poste. Première médecin à prendre la tête du planning familial, elle s’est battue pour que la priorité de cet organisme reste la santé, la protection des soins liés à l’avortement et non pas la politique. Or, le conseil d’administration voit les choses autrement et souhaite aussi un combat sur le terrain politique.
Cette éviction a réjoui les groupes anti-IVG. Elle se produit à un moment où la campagne contre l’avortement bat son plein. Au cours des derniers mois, plusieurs États contrôlés par les républicains, dont l’Ohio, l’Alabama ou la Louisiane ont restreint l’accès à l’interruption volontaire de grossesse. Leana Wen a été remplacée par McGill Johnson qui a siégé au conseil d’administration du planning familial pendant près de 10 ans. Mais celle-ci ne sera présidente que par intérim ce qui prive l’organisation d’une véritable tête en ce début de campagne présidentielle.