À la Une: polémique après des propos racistes du président américain

« Trump veut diviser au lieu de rassembler »

« Les propos racistes de Trump constituent l’un des moments les plus bas de sa présidence », écrit le Washington Post. Selon le journal, il s’agit des « déclarations les plus méprisables d’un président américain dans l’histoire récente des États-Unis ». Ce qui est triste, poursuit le Washington Post, « c’est que ce venin n’est plus vraiment une surprise tout comme la complicité lâche des républicains ».

Les républicains se taisent

Car très peu de conservateurs ont condamné les propos de leur président. Le Washington Post note un changement dans l’attitude des élus républicains, mais aussi de certaines entreprises. Lorsqu’en 2015 le président, pendant la campagne électorale, avait qualifié les immigrants mexicains de criminels et de violeurs, la chaîne de magasins Macy’s s’était empressée de couper tout lien avec le candidat. Lorsqu’en 2016 était apparue la fameuse vidéo révélant des propos dégradants de Donald Trump à l’égard des femmes, plusieurs dirigeants républicains avaient brièvement retiré leur soutien au candidat. Mais cette fois-ci les réactions ont été différentes. Lorsque Donald Trump est allé devant la presse au lendemain de ces tweets racistes contre quatre élues démocrates, il l’a fait avec le torse bombé, sûr d’avoir le soutien plein et entier de son parti.

Si ces propos sont considérés par la presse comme une manœuvre de diversion, ils montrent aussi que Trump ne désire pas rassembler une majorité des Américains derrière lui. C’est en tout cas l’analyse du New York Times. L’objectif du président, c’est de séduire le noyau dur de sa base, de continuer à s’adresser aux instincts les plus bas de ses sympathisants. Au lieu de rassembler, il divise les Américains de plus en plus, en provoquant la colère de ses opposants. Des opposants qui se trouvent du coup dans une position difficile, analyse le New York Times. Ils peuvent participer à sa manœuvre de diversion, prendre le ballon et le renvoyer. Ou alors l’ignorer avec le risque de contribuer à une banalisation d’une telle attitude.

À lire :
- Donald Trump, «un raciste enragé»
- Donald Trump appelle des élues démocrates à « retourner d’où elles viennent »
-
«Ennemies de l’Amérique» : Trump réitère ses attaques contre des élues démocrates

Les États-Unis limitent l’accès à l’asile pour les migrants

L’administration Trump a fait savoir hier lundi 15 juillet 2019 qu’elle refuserait, à partir d’aujourd’hui, les demandes d’asile formulées à la frontière sud par des migrants qui n’auront pas sollicité le statut de réfugié au Mexique ou dans un autre pays traversé sur la route des États-Unis. La réaction du Mexique n’a pas tardé. « Le Mexique n’est pas d’accord avec les mesures qui verrouillent l’accès à l’asile ou au statut de réfugié, des mesures qui visent ceux qui craignent pour leur vie dans leur pays d’origine », a déclaré le chef de la diplomatie mexicaine Marcelo Ebrard. Il a ajouté que son pays sera « très vigilant sur le respect du principe de non-refoulement ». Un principe qui prévoit qu’aucun État signataire de la Convention de l’ONU sur le statut des réfugiés ne peut expulser ou refouler un réfugié vers un pays où sa vie ou sa liberté serait menacée. C’est à la Une du journal El Financiero. La décision américaine transforme le Mexique de facto en un pays tiers sûr, estiment des ONG mexicaines citées par le journal La Razon.

De nouvelles révélations sur Julian Assange

C’est une exclusivité de CNN : selon la chaîne, le fondateur de Wikileaks Julian Assange, aujourd’hui emprisonné à Londres, avait transformé l’ambassade équatorienne au Royaume-Uni où il était réfugié en un poste de commandement pour influencer les élections américaines de 2016. CNN publie des photos et des vidéos montrant des colis livrés à l’ambassade pour Julian Assange. Un des livreurs portait un masque sur son visage. D’après CNN, il s’agit des documents contenant des données piratées, des données censées influencer l’élection présidentielle américaine de 2016. Julian Assange a reçu la visite de nombreux hackers, de nationalité russe et d’autres pays. Il a aussi obtenu du matériel informatique sophistiqué pour transmettre des données, et cela quelques semaines avant que Wikileaks n’ait reçu de nouvelles informations de la part des Russes. Tout cela a été documenté par le système de surveillance mis en place dans l’ambassade par une entreprise espagnole et auquel CNN a eu accès.

Haïti : rendez-vous avec l’Alterpresse

Gotson Pierre, rédacteur en chef de l’agence Alterpresse, nous parle des suites de l’affaire Petrocaribe, d’une requête officielle faite aux autorités chiliennes et de nouvelles dispositions concernant l’insécurité en Haïti à l’approche des vacances.

Partager :