Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Mis en difficulté pour sa gestion de l’affaire Jeffrey Epstein il y a plus de dix ans, le secrétaire américain au Travail a tenu une conférence de presse mercredi. Alexander Acosta, qui était à l'époque des faits procureur de Floride, avait négocié un plaider coupable avec le milliardaire, lui évitant un procès.
Pendant plus d’une heure, le ministre de Donald Trump a expliqué mercredi avoir tout fait en 2008 pour défendre l’intérêt des victimes de Jeffrey Epstein. Selon Alexander Acosta, le plaider coupable était la seule manière d’être sûr qu’il aille en prison.
« Il a une grande différence entre avoir suffisamment de preuves pour se lancer dans un procès, et avoir suffisamment de preuves pour être confiant dans l’issue de ce procès. Je suis ici pour dire que nous avons fait ce que nous avons fait parce que nous voulions qu’Epstein aille en prison », a-t-il expliqué.
« Il devait aller en prison, insiste Alexander Acosta. Et c’était notre but. Ce que les victimes ont vécu, ce qu’elles continuent de vivre, est horrible. Nous essayions de faire ce qui était juste pour ces victimes. »
À la suite du plaider coupable, Jeffrey Epstein est bien allé en prison, mais n’a purgé que 13 des 18 mois prévus. Et il était autorisé à se rendre au travail pendant la journée.
Les appels à sa démission se multiplient dans les rangs démocrates, qui l’accusent d’avoir protégé un prédateur sexuel. Le secrétaire au Travail a refusé d’exprimer des excuses à l’égard des victimes. Il assure par ailleurs avoir toujours le soutien du président.
Mercredi, une nouvelle victime présumée s'est manifestée. Dans un entretien accordé à la chaîne NBC, Jennifer Araoz a raconté avoir été recrutée pour masser le milliardaire et avoir été ensuite violée. Elle avait alors 15 ans.