Sergio Cabral est connu comme le chef d'orchestre d'un imposant réseau de détournements de fonds de tous les travaux publics. Notamment ceux de la rénovation du stade Maracana pour la Coupe du monde de football 2014.
Les aveux de Sergio Cabral
Devant la justice brésilienne, il raconte point par point sa collaboration avec l'ancien président du Comité olympique brésilien Carlos Nuzman pour l'attribution des JO 2016. Une scène qui a été filmée et révélée par la chaîne brésilienne Globo.
« Nuzman se tourne vers moi et me dit : "Écoute Sergio, je t'informe que le président de la Fédération internationale d'athlétisme, Lamine Diack, est ouvert aux pots-de-vin. Sa tradition généralement, c'est de garantir cinq-six votes pour un million et demi de dollars. On peut arriver à neuf votes, mais il faut rajouter 500 000 dollars." Moi, j'ai dit : "D'accord, tu peux les lui garantir." », reconnaît Sergio Cabral.
D'anciens athlètes dans le viseur
Parmi ces votes figureraient celui du champion olympique de saut à la perche Sergueï Bubka, et celui du nageur russe Alexander Popov.
De son côté, Lamine Diack est lui aussi déjà visé par la justice. En France, il est au cœur d'une enquête à l'encontre du président du Comité olympique japonais, pour corruption active dans l'obtention des Jeux olympiques 2020. L'ancien athlète sénégalais est également soupçonné de corruption pour couvrir le dopage d'athlètes russes.