La crise de l’immigration entre le Mexique et les États-Unis fait la Une de plusieurs journaux ce matin. Le Washington Post dénonce les conditions de détention des migrants au Mexique. Le nombre de personnes dans les centres d’hébergement est cinq fois supérieur aux capacités d’accueil. Il y a des migrants qui sont transférés dans des stades. En fait, ces conditions de détention se sont détériorées le jour où le Mexique a signé un accord avec les États-Unis, écrit le Washington Post. Selon le journal, qui a interviewé plusieurs responsables d’organisations des droits humains, le Mexique est incapable de traiter les migrants avec dignité.
Même le gouvernement mexicain a reconnu que les centres de détention dans le sud du Mexique étaient en dessous des standards internationaux. Du coup « il est permis de s’interroger sur la capacité des autorités mexicaines à tenir les promesses faites à l’administration de Donald Trump », estime le Washington Post. D’après le quotidien le Mexique a déjà arrêté plus de 90 000 migrants et en a expulsé plus de 70 000. Un chiffre record qui dépasse le nombre des arrestations et expulsions sur toute l’année 2017.
Violences et abus sexuels
Le journal mexicain El Universal fait état d’un rapport de l’organisation Human Rights Watch. Ce rapport en cours de publication dénonce les violences, séquestrations et abus sexuels dont sont victimes les migrants qui attendent dans les centres de détention au Mexique que leurs demandes d’asiles soient étudiées par les États-Unis. Mais les conditions sont aussi exécrables dans les centres aux États-Unis, et notamment pour les enfants.
En témoigne une vidéo postée sur le site d’El Universal. Sur cette vidéo, publiée par l’Associated Press, une jeune fille de 12 ans raconte que les enfants sont maltraités, mal nourris, qu’ils ne peuvent ni jouer ni prendre une douche. Une situation dénoncée par plusieurs élus démocrates, dont Alexandra Ocasio-Cortez qui avait comparé les centres de détention à des « camps de concentration ».
La députée américaine Ocasio-Cortez victime d’attaques sexistes et racistes par des agents des frontières
C’est ce qu’a révélé le site de recherche ProPublica. D’après le site, il existe depuis 3 ans un groupe privé sur Facebook qui rassemble plus de 9 000 agents de la patrouille aux frontières, actifs et retirés. Le nom du groupe : « I’m 10-15 », c’est en fait le code utilisé pour désigner la détention d’un étranger. Parmi les publications postées sur le site, des montages photos montrant Alexandria Ocasio-Cortez dans un acte sexuel avec un migrant. Les membres du groupe se moquent aussi des migrants qui ont perdu leur vie alors qu’ils tentaient de traverser la frontière avec les États-Unis.
Le service des douanes et de la protection des frontières a réclamé une enquête. Dans son éditorial le New York Times critique cette radicalisation sur les réseaux sociaux. La crise migratoire est en train de « corrompre » la nation, écrit le journal. Les publications sur ce groupe révèlent un esprit inquiétant parmi les agents en charge d’arrêter des migrants et des demandeurs d’asile. « Ils sont complètement déshumanisés », estime l’élu démocrate Joaquin Castro, cité par le journal, et « représentent de ce fait une menace pour les migrants ».
Les six premiers mois du président Jair Bolsonaro
Six mois d’une « nouvelle politique » comme l’a appelé de ses vœux le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. Élu président, il a effectivement inauguré une nouvelle façon de faire de la politique, écrit le magazine Exame. Au lieu de chercher le consensus avec le Parlement, il cherche la confrontation. Conséquences : plusieurs projets phares comme la libéralisation du port des armes et la réforme des retraites sont bloqués ou largement modifiés par le Congrès.
Malgré ces échecs, le site d’information Brasil 24/7, plutôt proche du PT, dénonce une politique rétrograde et une tragicomédie au pouvoir. Les six premiers mois ont été marqués par des mesures contestées dans le domaine de l’éducation, de l’environnement et des droits de l’homme, résume le journal Estado de Minas. Il suggère au président d’adopter pour les prochains mois une posture plus équilibrée, plus « paix et amour ».
Éclipse de soleil au Chili
Le pays attend ce mardi 2 juillet 2019 un évènement « historique ». Une éclipse totale du soleil pourra être observée ce mardi, à condition d’être muni des lunettes adaptées. Des lunettes qui se vendent comme des petits pains dans la région d’Atacama, écrit le journal Charnaçillo. Le Diario de Atacama sort une édition spéciale éclipse. Des conditions de météo seront bonnes, le ciel dégagé, écrit le journal. Un évènement donc à ne pas rater, conseille le quotidien, car la prochaine éclipse totale du soleil au Chili aura lieu dans 212 ans.